Après avoir complètement disparu du ciel de la France, les vautours ont été réintroduits pour notre plus grand plaisir.
Dans les baronnies, on peut retrouver quatre espèces de ces oiseaux majestueux qui planent et qui volent au-dessus de notre tête.
On ne croyait plus à leur retour, et pourtant ils sont de nouveaux là rendant encore plus exceptionnel le paysage de notre belle Drôme provençale.
La réintroduction des vautours
Ils avaient disparu de la France depuis plus d’un siècle avant d’être réintroduits en 1996 dans les massifs des baronnies.
Depuis, les 04 espèces européennes de vautours font intégralement partie du patrimoine français et colonisent les belles falaises de la région.
- Vautour fauve
- Vautour moine
- Gypaète barbu
- et Vautour percnoptère
ces charognards fascinent les touristes et embellissent les villages et les collines.
Un dépaysement assuré pour ceux qui souhaitent trouver un petit coin de paradis sur terre …
En effet, avec un peu plus de 200 couples reproducteurs, les baronnies préservent aujourd’hui la plus grande colonie de vautour fauve.
Quelques couples de vautours moines ont également commencé à trouver refuge parmi ses pairs. Ils ont fait leur grand retour en 2004 et sont classés aujourd’hui parmi les espèces mondialement menacées.
Ayant une multitude d’habitats naturels où se rencontrent des variétés d’espèces, le Vautour percnoptère est également réapparu dans la région après avoir disparu en 1981.
Enfin le Gypaète barbu qui se nourrit principalement d’os a refait son entrée dans les baronnies en 2016 après avoir été revu pour la première fois dans le Vercors en 2010.
Particularité de ces rapaces nécrophages
Il faut savoir que ces espèces de vautours européens sont tous des oiseaux charognards qui ne se nourrissent que de cadavres d’animaux provenant de la faune sauvage et des troupeaux domestiques.
Si pour beaucoup de gens, le comportement nécrophage des vautours n’est pas très attrayant, en tant que consommateurs d’animaux morts, ils empêchent pourtant la propagation de maladies telles que la maladie du charbon ou encore la rage et jouent ainsi un rôle vital dans l’écosystème.
Le vautour fauve
Avec une envergure spectaculaire allant jusqu’à 280 cm, le vautour fauve est un oiseau de proie très impressionnant. Comme d’autres espèces de vautours, c’est un charognard.
Il s’élève au-dessus des espaces ouverts pour trouver des carcasses et des animaux morts dont il se nourrit.
Dans le passé, le vautour fauve était répandu dans toute l’Europe.
En raison de l’empoisonnement et de la chasse, l’espèce a disparu. L’Espagne est aujourd’hui le pays qui accueille la plus grande population.
En France, la LPO a lancé le premier programme de réintroduction dans les années 1970. Elle s’est déroulée dans le Parc national des Cévennes. La France est aujourd’hui un exemple pour la conservation du vautour fauve.
L’hexagone recouvre 3 zones, notamment les baronnies provençales, où on peut voir cette espèce charismatique dans la nature.
Le vautour moine
Le vautour moine est l’un des rapaces les plus lourds et les plus grands du monde (110 cm, 12.5 kg).
C’est une espèce brun foncé à ailes larges et à la queue légèrement cunéiforme. La tête et le cou chauve sont gris bleuté, avec un collier duveteux plus clair chez les oiseaux plus âgés. En raison de ses plumes au cou dressées comme la capuche d’un moine, l’Aegypius monachus a pris le nom populaire de « vautour moine ».
Au cours des deux derniers siècles, le nombre de ces vautours a considérablement diminué dans la plupart des aires de répartition, notamment à cause:
- d’empoisonnement
- de destruction de leur habitat
- et par manque de proie
Cependant, grâce à sa réintroduction dans la Drôme, on constate petit à petit le retour de cette espèce (existence de 25 couples).
Le vautour percnoptère
Le percnoptère d’Égypte est le plus petit des vautours en taille dans la Drôme provençale (58 à 70 cm pour 1.5 à 2.2 kg).
Les oiseaux adultes ont une tête et une gorge jaune chauves et un collier blanc. Le plumage est d’un blanc crème, contrastant nettement avec les ailes noires.
Les jeunes oiseaux sont bruns avec des ailes plus pâles et blanchissent lentement à chaque moisissure.
C’est un vautour opportuniste et mange de façon très variée. Son alimentation se compose principalement de charognes, mais aussi de:
- petits mammifères
- jeunes oiseaux
- poissons
- œufs
- et même de fruits en décomposition.
L’espèce peut voler jusqu’à 80 kilomètres par jour à la recherche de nourriture. En raison de leur petite taille, le percnoptère doit souvent attendre que d’autres espèces aient fini de manger pour s’attaquer au reste.
Enfin, il est le seul vautour européen qui migre en Afrique en hiver.
Gypaète barbu
Le gypaète barbu est un oiseau unique, avec des pattes noires, des cernes rouges autour des yeux et une longue queue en forme de coin.
Les gypaètes barbus ont des marques faciales noires et des ailes noires, le reste de la tête, du cou et du corps sont d’une couleur orange vif. Les jeunes gypaètes barbus quant à eux sont complètement foncés.
Contrairement au mythe, le gypaète barbu ne chasse pas de proies vivantes et évite même la viande.
L’alimentation du gypaète barbu se compose de 80 à 90 % d’os. L’oiseau est capable d’avaler et de digérer des os de la taille d’une vertèbre de mouton.
Cette habitude alimentaire unique fait du gypaète barbu un élément essentiel de l’écosystème.
Conclusion et question aux lecteurs
Pour partir à la découverte de ces oiseaux emblématiques de la Drôme, vous pouvez vous adresser à la maison des vautours à Remuzat. L’association Vautours en Baronnies propose des balades et des animations autour de cette espèce animale.
Durant votre balade vous aurez aussi la possibilité d’apercevoir de nombreuses autres espèces d’oiseaux fantastiques :
- faucon pèlerin
- faucon crécerelle
- grand corbeau,
- Bruant des rochers
- etc.
L’observation d’oiseaux à Rémuzat est très agréable !
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