À l’époque romaine, Arles était l’une des villes les plus vénérées de la Gaule, abritant plus de 30 000 personnes et dotée de monuments qui sont toujours en place aujourd’hui. Un pass multi-sites vous permet d’étancher votre soif de merveilles romaines et de vous émerveiller devant les œuvres d’art qu’elles ont laissées au musée de la ville.
Beaucoup plus tard, c’est à Arles que Vincent Van Gogh a passé un an en 1888, achevant de nombreux chefs-d’œuvre de scènes que vous pouvez visiter dans la ville.
Vous pourrez aussi vous lancer dans la mythique Camargue, pays des chevaux sauvages, des taureaux de combat, des lagunes et des salines qui s’étendent jusqu’à la Méditerranée.
Découvrez les meilleures choses à faire à Arles :
1. Amphithéâtre
L’attraction principale d’Arles est l’arène ovale où, pendant plus de 400 ans, la population antique aurait été divertie par des gladiateurs et des courses de chars.
Elle a été modelée sur le colisée de Rome et a été construite quelques décennies plus tard, en 90 après Jesus Christ. Quand vous venez, notez les touches astucieuses, comme les escaliers régulièrement espacés autour de l’arène pour gérer le flux des spectateurs à l’entrée et à la sortie.
L’arène fait toujours partie de la vie culturelle de la ville, avec ses corridas et ses concerts.
À l’extérieur, vous remarquerez peut-être des tours, vestiges médiévaux de l’époque où l’arène était une citadelle, remplies de plus de 200 maisons.
2. Théâtre
Le théâtre d’Arles est toujours une salle de spectacle, plus de 2 000 ans après sa construction.
Les gradins inférieurs de la cavea sont toujours là et, à l’époque romaine, il aurait eu des terrasses supplémentaires et aurait pu accueillir jusqu’à 10 000 spectateurs.
Sur le côté gauche de la scène, la tour sud donne une indication de la hauteur de la cavea.
Derrière la scène, deux colonnes, intitulées « Les Deux Veuves », font partie de ce qui aurait été une gigantesque toile de fond comprenant une statue d’Auguste de trois mètres de haut.
Au musée d’Arles, vous pouvez voir une grande maquette de ce à quoi le théâtre aurait ressemblé à son apogée, et comment les deux colonnes se seraient insérées dans les scaenae frons.
3. Musée de l’Arles et de la Provence Antiques
Le complément idéal à votre visite des monuments antiques d’Arles est ce musée où de nombreux objets récupérés sur ces sites archéologiques rendent la vie dans l’Arles romaine dans ses moindres détails.
C’est un terrain de jeu pour les historiens amateurs, débordant de sculptures, de mosaïques, de sarcophages du début du christianisme et de fragments décoratifs provenant de bâtiments comme le théâtre.
L’une des plus récentes expositions vous fera prendre le pouls : une péniche gallo-romaine découverte dans le Rhône en 2004 et maintenant exposée entourée de sa cargaison d’amphores.
Vous serez également impressionné par la statue d’Auguste qui se trouvait autrefois dans les frons scaenae du théâtre.
Elle mesure plus de trois mètres, avec un torse retrouvé en 1750 et une tête déterrée près d’un siècle plus tard en 1834 !
4. Le patrimoine de Van Gogh
Vincent van Gogh est arrivé à Arles en 1888 et y a vécu pendant un an, à une époque où sa santé mentale se détériorait. Comme nous le verrons, il a réalisé certains de ses tableaux les plus acclamés dans la ville, comme Le café de nuit, La terrasse du café la nuit et La chaise de Van Gogh.
Mais c’est aussi là qu’il s’est mutilé l’oreille gauche.
L’Office du tourisme organise une visite guidée de Van Gogh, qui vous fera découvrir tous les lieux que vous connaissez peut-être déjà grâce aux 300 peintures qu’il a réalisées dans la ville.
La Fondation Van Gogh, qui raconte l’histoire de son séjour à Arles et l’évolution de son style, organise des expositions temporaires de ses œuvres.
5. Église Saint-Trophime
Cette église de la place de la République appartient au site de l’UNESCO de la ville, et vous saurez pourquoi lorsque vous vous approcherez du portail ouest.
Vous y trouverez l’un des ensembles de sculptures romaines les plus célèbres, sculpté au plus tard dans les années 1100.
Ils montrent toutes sortes de scènes bibliques comme l’Apocalypse et l’Évangile de Saint Matthieu.
Si vous regardez le tympan, vous pouvez identifier Jésus assis au-dessus des 12 apôtres, sous une quarantaine d’anges dans l’archivolte.
À l’intérieur, on trouve des sarcophages du début du christianisme, des plaques et des épitaphes du XIIIe siècle, des peintures baroques et neuf tapisseries d’Aubusson du XVIIe siècle.
6. Cloître à Saint-Trophime
Le cloître de l’église a été construit à la même époque et mérite une entrée séparée car c’est l’une des curiosités incontournables d’Arles.
Cette partie de l’église était destinée aux chanoines de l’église, dont la routine ressemblait à celle des moines, éloignés de la vie en ville.
La partie la plus captivante est constituée par les galeries nord et est du cloître, construites beaucoup plus tôt que celles du sud et de l’ouest : En effet, les travaux ont été interrompus lorsque les comtes de Provence ont choisi Aix comme siège du pouvoir au lieu d’Arles.
Il faut étudier chaque pilier en détail car chacun raconte une histoire, qu’il s’agisse du tombeau vide de Jésus après la transfiguration, de la rencontre de Moïse avec Dieu près du buisson ardent ou de la lapidation de saint Étienne.
7. Les Thermes de Constantin
Au début des années 300, l’empereur Constantin vivait à Arelate, et ces bains ont été construits à cette époque bien qu’il n’y ait pas de lien prouvé avec l’homme lui-même.
Ils ont été fouillés au XIXe siècle et sont considérés comme l’un des complexes de bains romains les plus complets qui subsistent en France.
Le caldarium (bain chaud) est probablement la partie la plus intéressante, suspendue au-dessus de l’hypocauste qui le chauffait, avec trois bassins dont l’un est entouré d’une abside semi-circulaire avec des fenêtres.
Cette pièce communique avec le tepidarium (bain chaud) et le laconicum (chambre chaude).
Les bains ne sont pas très étendus, mais ils vous permettront de découvrir un autre aspect de la vie quotidienne en Arles romaine.
8. L’abbaye de Montmajour
Au nord-est d’Arles se trouve un monastère médiéval situé sur ce qui était autrefois une île.
Le complexe comprend plusieurs parties, la plus ancienne étant un ermitage taillé dans la roche dans les années 100, et il est accompagné d’un cloître du XIIe siècle et du monastère fortifié de Saint-Pierre, qui date du XIVe siècle.
Ce dernier ensemble comprend la tour des Pons de l’Orme, haute de 26 mètres et dotée de créneaux pour aider à défendre le monastère contre la Compagnie libre, une armée de mercenaires qui a pillé l’Italie et le sud de la France dans les années 1300.
Comme le terrain environnant était marécageux, cette ancienne île a servi de cimetière : dans de nombreux cas, des tombes ont été creusées dans le roc, et ces cavités sont encore visibles à cet endroit.
9. Alyscamps peints par Van Gogh et Gauguin
Dans une ville moins riche en merveilles antiques que la nécropole, Alyscamps ferait la une des journaux, mais à Arles, elle tombe aux mains de nombreux touristes.
Dès l’époque gallo-romaine, c’était l’un des plus éminents cimetières de l’Antiquité occidentale.
Comme le style romain, il a été placé le long de la voie Aurélienne juste avant d’entrer dans la ville et était un site funéraire si convoité que des sarcophages ont été expédiés de toute l’Europe pour y être enterrés.
Dans les années 300, il y avait des milliers de tombes, sur trois couches de profondeur.
Van Gogh et Paul Gauguin avaient une compagnie tétanisée et compétitive à Arles, et Alyscamps fut le premier endroit qu’ils peignirent l’un à côté de l’autre.
10. Place de la République
La mairie d’Arles se trouve sur cette place majestueuse, tout comme les églises Saint-Trophime et Sainte-Anne, qui se font face.
Mais à la sortie de Saint-Trophime, le monument situé au milieu de la place attire votre attention.
Il s’agit d’un obélisque romain qui se trouvait à l’origine dans le spina (la longue barrière centrale) du cirque d’Arelate.
Il a été trouvé dans les années 1300 et érigé ici sur un socle au 17ème siècle.
La pierre de l’obélisque a parcouru un long chemin si l’on considère l’époque à laquelle elle a été érigée et qu’elle mesure plus de 15 mètres.
Elle est faite d’un type de granit spécifique que l’on trouve en Asie mineure, et très probablement dans l’ancienne Troie.
11. Place du Forum
Il n’y a pas beaucoup de signes du forum romain qui se tenait à peu près sur cette place, à part un fragment de portique de temple intégré dans la façade de l’Hôtel Nord Pinus.
Aujourd’hui, la place du Forum est remplie de terrasses de restaurants animées à l’ombre des platanes, et prend une signification supplémentaire parce que Vincent van Gogh a placé son chevalet dans l’angle nord-est de la place pour peindre la terrasse du café la nuit en 1888.
Venez le matin quand les tables sont vides pour passer un moment avec la statue de Frédéric Mistral, l’écrivain prix Nobel qui a vécu et travaillé près d’Arles.
12. Musée Réattu
Le principal musée d’art d’Arles porte le nom de Jacques Réattu qui est né dans la ville et qui a légué une grande collection de ses peintures et dessins au musée à sa mort en 1833. On y trouve quelque 800 pièces du peintre, exposées dans 12 salles, et trois salles pour Pablo Picasso, qui a fait don de ses dessins au début des années 70.
Vous pouvez également découvrir une vaste collection de photographies avec des contributions de Richard Avedon et Man Ray, ainsi que des croquis du créateur de mode et arlésien Christian Lacroix.
Le bâtiment est un ancien monastère de l’Ordre de Malte, construit juste à côté du Rhône.
13. Cryptoporticus
Par une chaude journée, vous pourriez descendre sous l’ancien forum romain et entrer dans un réseau de tunnels construits par les Grecs.
Il y a trois tunnels jumeaux disposés en forme de U et vous pourriez être surpris de voir à quel point ils ont bien survécu aux années.
Leur but est sujet à débat : dans d’autres villes romaines, des tunnels comme ceux-ci auraient servi de greniers à blé, mais le sol est trop humide ici à Arles pour cela.
Il est donc probable qu’ils auraient été construits pour soutenir les monuments ci-dessus et éventuellement pour abriter les esclaves publics de la ville.
14. Le parc naturel de Camargue
Arles est considérée comme la capitale de la Camargue, et se trouve à l’extrémité nord de cette région particulière.
Vous pouvez réserver un safari pour vous aventurer dans cette région de marais bas, de lagunes, de rizières et de marais salants rougeâtres entre les embouchures du Gard et du Rhône.
La Camargue est donc réputée pour ses grands espaces spectaculaires qui s’étendent d’un horizon à l’autre.
Dans cet environnement hostile, la race chevaline camarguaise vit en troupeaux semi-fermé et est utilisée dans les fermes pour aider à l’élevage de taureaux de combat pour l’Espagne.
Les eaux saumâtres de ses zones humides offrent l’un des seuls habitats en Europe pour les flamants roses.
15. L’aqueduc de Barbegal
A quelques minutes à l’est d’Arles, vous avez une idée de la débrouillardise qui a permis aux villes romaines comme Arles de se développer.
L’aqueduc romain de Barbegal se trouve dans le parc régional des Alpilles et acheminait l’eau de la chaîne des Alpilles jusqu’à Arles, à plusieurs kilomètres de là.
La structure est pour la plupart en ruines et il faut faire preuve d’un peu plus d’imagination que, par exemple, le Pont du Gard, mais il a également été le théâtre de l’une des utilisations les plus créatives de l’énergie hydraulique dans le monde romain : Sur un rocher escarpé se trouvent les vestiges d’un ancien moulin à farine, qui avait 16 roues hydrauliques.
Ainsi, non seulement l’aqueduc pouvait fournir de l’eau à toute Arles, mais il faisait partie d’un système qui pouvait produire 10 000 tonnes de farine par jour, assez pour nourrir un tiers de la population de la ville.