Le Périgord ou la Dordogne – It’s up to you !
Le Périgord noir : terre d’histoire, de gastronomie et de loisirs.
Connaissez-vous le Périgord ?
Dans l’affirmative, vous pensez sûrement foie gras, canard, préhistoire, et vous avez raison. Mais le Périgord ne se résume pas aux seules images véhiculées par la gastronomie ou le site de Lascaux.
Venez avec nous, nous allons vous faire visiter la Dordogne ou le Périgord. C’est comme vous voulez, de toute manière, c’est le même endroit !
En fait, le Périgord peut être considéré comme l’autre nom de la Dordogne, département du Sud-ouest, situé en Nouvelle-Aquitaine. Nous allons vous faire découvrir les trésors du Périgord. Qu’il soit vert, blanc, rouge ou Périgord noir où sont situés les gîtes du Bouillatou.
Périgord, terre d’histoire.
Entre Sarlat et Bergerac, remontons le temps pour mieux apprécier la Dordogne d’aujourd’hui.
Une précision avant de continuer l’histoire : Un Périgordin est un habitant du Périgord et un Périgourdin est un habitant de Périgueux. Mais personne ne vous en voudra si vous parlez de « périgourdin » de façon générale, tout le monde le fait !
Le plus vieux Périgordin connu est sans nul doute Cro-Magnon. La grotte de Lascaux à Montignac, le pôle international de la préhistoire aux Eyzies-de-Tayac, et les nombreuses grottes tout le long de la rivière Vézère en sont la preuve et feront la joie des passionnés d’archéologie.
L’histoire du Périgord est marquée par de nombreux personnages connus, écrivains, poètes (c’est le pays des troubadours). Citons par exemple :
- Fénelon,
- Montaigne,
- La Boétie,
- Eugène Le Roy (Jacquou le Croquant)
- mais aussi Joséphine Baker,
- Cyrano de Bergerac
N’oublions pas l’empreinte des rois comme Henri IV (Comte de Périgord) ou Richard Coeur de Lion !
Car, oui, les Anglais font partie intégrante de l’histoire du Périgord. Aliénor d’Aquitaine épousa Henri Plantagenêt, roi d’Angleterre et ainsi, le Périgord entra dans les possessions anglaises. A la mort du roi d’Angleterre, son fils Richard Coeur de Lion, hérita du château de Beynac, non loin de Sarlat.
C’est à la création des départements français (en 1789) que le nom de Dordogne a remplacé sur pratiquement 95 % de la superficie, la dénomination du territoire appelé Périgord. Mais terre d’histoire oblige. Le nom « Périgord » subsiste toujours et résistera encore longtemps car bien malin qui peut faire fi de la mémoire et des valeurs fortes qu’il porte.
Partons maintenant découvrir les merveilles qui s’offrent à nous.
Le Périgord est donc devenu la Dordogne en prenant le nom de la rivière qui le traverse. Cette rivière qui se jette dans la Garonne, propose avec son affluent la Vézère, de nombreuses distractions et points de vue remarquables sur la nature environnante.
Entre Sarlat et le foie gras, Bergerac et les vignes du Monbazillac, tout autour des gîtes du Bouillatou situés à 7 kms de Belvès, de nombreuses merveilles s’offrent à vous.
Pour aller plus loin : vous pouvez consultez cet article ; bien préparer vos voyages
1 – Le village de Belvès,
Classé parmi les plus beaux villages de France est appelé aussi la cité aux sept clochers. Il a été construit sur un promontoire qui domine la vallée de la Nauze, affluent de la Dordogne.
Belvès fut assiégée plusieurs fois pendant la guerre de Cent ans. Mais il reste de nombreux bâtiments bien conservés qui témoignent de l’histoire de ce village. Vous pourrez visiter les habitations troglodytiques, habituées jusqu’au XVIIIème siècle. Elles sont situées sous la place centrale où une halle couverte datant du XV et XVIème siècle accueille le marché tous les samedi matins. Sur un des piliers de la halle, on retrouve les vestiges de l’ancien pilori qui servait à punir les malfrats.
Un petit tour par la tour de l’Archevêque pour admirer les petites rues médiévales vous amèneront au belvédère pour découvrir la vue magnifique sur le Périgord Noir. La tour de l’Archevêque était le lieu d’habitation du seigneur de Belvès Bertrand de Goth, sacré pape Clément V en 1305.
Bien d’autres découvertes vous attendent comme :
- le château de Belvès,
- le Beffroi, l’église,
- la tour de l’auditoire ou la filature de Belvès.
A proximité de Belvès, les amateurs de sport trouveront deux parcours de golf (un parcours de 18 trous et un de 9 trous), un centre équestre (Le Bos Cheval Rouge) entre Belvès et les Gîtes du Bouillatou, l’aérodrome de Belvès et bien sûr, la belle forêt de Bessède pour faire des ballades à pied, en vélo,…
2 – La filature de Belvès,
Au pied du village est à voir. Elle est installée dans un ancien moulin du XIXème siècle. On peut visiter la salle des machines et des démonstrations et des vidéos expliquent la transformation de la laine brute jusqu’au fil. Elle a produit jusqu’en 1990 du fil de grande qualité pour les ateliers de tapisseries d’Aubusson.
Maintenant, une association fait partager sa passion pour la filature. Il y avait la carderie où la laine était amener pour en faire ensuite des matelas, des couvertures. La laine était aussi filer pour réaliser des pulls, des chaussettes.
Le canal de l’ancien moulin a été réaménagé avec un jardin permettant aux visiteurs d’apprécier la faune et de la flore environnantes.
La boutique de la filature est un enchantement de couleurs avec les laines, les feutres ou les réalisations multicolores. Allez-y, vous y verrez de magnifiques réalisations d’artistes locaux.
3 – Cadouin,
Au coeur de la forêt de Bessède, a été créé par des moines.
Classée monument historique, l’abbaye cistercienne a été fondée en 1115. Prestigieuse abbaye, elle obtint sa grande notoriété avec l’acquisition du Saint Suaire rapporté à l’abbaye de Cadouin lors de la première croisade. En fait, c’est en 1934 qu’un historien découvre que le tissu de la relique fut tissé en Egypte et agrémenté d’inscription arabe. Après cette découverte, fini la multitude de pèlerinages à Cadouin et adieu la relique ! Mais il reste néanmoins de très beaux bâtiments.
Le cloitre de l’abbaye, construit aux XVème et XVIème siècle, est un chef d’oeuvre d’art gothique flamboyant. L’abbaye est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, dans le cadre des chemins de Compostelle en France. A Cadouin, vous pourrez également admirer la halle au coeur du village, la porte St Louis du XIIème siècle, et, si vous empruntez un petit chemin balisé, vous aurez une vue des toits de Cadouin avec, au loin, le bel abat-son de l’abbaye.
4 – Les Grottes de Maxanges
En continuant, en Direction du Buisson de Cadouin, vous pourrez visiter les Grottes de Maxanges et vous ferez un bond dans un monde créé par l’eau il y a soixante millions d’années.
Infiltrations, alluvions, calcite ont créé un spectacle étonnant de stalactites et stalagmites. L’eau, avec sa puissance et sa fantaisie a formé des galeries souterraines et des concrétions très variées. Ne ratez pas les « excentriques », ces concrétions aériennes qui forment des bouquets sur les plafonds et les parois. Magnifique !
A l’attention des frileux : il fait 13° à l’intérieur.
5 – Le château de Biron
Elève ses tours et ses remparts non loin de la bastide de Monpazier, depuis 800 ans. Indéniablement, son histoire fut riche et mouvementée. Il fut le siège de l’une des quatre baronnies du Périgord et est maintenant la propriété du département de la Dordogne. Le site est reconnu Site Majeur d’Aquitaine, classé Monument Historique.
Château monumental, construit entre le XIIème et le XVIIIème siècle, les différents bâtiments offrent un ensemble architectural exceptionnel. Le donjon date du XIIème siècle et, jusqu’au château du XVIIIème siècle, vous visiterez la tour Saint-Pierre avec ses fresques Renaissance, la chapelle seigneuriale ou les bâtiments des Maréchaux. Ne pas oublier de passer par les immenses cuisines voutées.
Pendant la saison estivale, de nombreux évènements y sont organisés que ce soit des visites nocturnes, des concerts ou des expositions d’art contemporain.
6 – La bastide de Monpazier
A 10 km des gîtes du Bouillatou, la bastide de Monpazier est une visite incontournable. Ce village médiéval, magnifiquement préservé, est sans conteste, la plus parfaite des bastides.
Bastide (ou plutôt Batisda au XIIIème siècle) veut dire ville neuve. Elle fut fondée pour le roi d’Angleterre Edouard 1er en 1284, après que le seigneur de Biron lui ait légué la terre. La cité a connu bien évidemment la guerre de Cent Ans, Réforme, Contre-Réforme, épidémies en tout genre mais elle a traversé le temps pour nous parvenir (presque) intacte avec son architecture médiévale de toute beauté. Le tracé de ses rues selon un plan rectangulaire en damier a intéressé les plus grands architectes comme Viollet-le-Duc ou Le Corbusier.
Vous pouvez visiter le « Bastideum », musée retraçant l’histoire des bastides.
Très animée, Monpazier offre de nombreuses activités dans ses rues, sur sa place centrale et sa halle couverte datant du XIIIème siècle. Entre les festivals de musique, concerts, visites nocturnes, marchés ou fêtes médiévales, vous pourrez flâner et découvrir les joyaux de ce village. Peut-être verrez-vous la fontaine des amoureux ou passerez-vous la Porte du Paradis ?
7 – Limeuil et ses jardins panoramiques
Au confluent de la Vézère et de la Dordogne, Limeuil, tout en haut de son promontoire offre un spectaculaire panorama. Ce charmant village a gardé de la guerre de Cent Ans quelques vestiges comme des remparts ou des portes fortifiées. Richard Coeur de Lion fit construire l’église de Saint Martin de Limeuil, en l’honneur de son père, le roi Henri II d’Angleterre.
Tout en haut du village, les jardins panoramiques de Limeuil offrent une vue à 360° de la confluence et des toits du village. Situé à l’emplacement de l’ancien château fort, les jardins panoramiques proposent un parcours pédagogique, ludique, et interactif dans un parc à l’anglaise (of course !) de deux hectares. Limeuil était un centre important de batellerie au 18 et 19ème siècle. Des plages des locations de canoés invitent à profiter des plaisirs de l’eau.
8 – Le château de Beynac
Beynac est un authentique château fort ! Tout en haut d’une falaise en à pic de 150 mètres, la vue est tout simplement éblouissante sur la vallée de la Dordogne.
Pendant la guerre de Cent ans – encore et toujours on y revient – la rivière Dordogne était la frontière entre la France et l’Angleterre et le château de Beynac offre une situation de choix aux Français, face au château de Castelnaud son rival. Ce château fit partie de l’héritage d’Aliénor d’Aquitaine quand elle épousa Henri II. Il devint ainsi anglais.
Beynac était l’une des quatre Baronnies avec Bourdeille, Biron, et Mareuille à se considérer comme la première du Périgord.
Entre ciel et Dordogne, vous serez plongé dans l’univers du Moyen-Age en traversant les différentes salles du château et des noms comme Richard Coeur de Lion, Simon de Montfort résonneront à vos oreilles.
La belle architecture du lieu apporte une atmosphère authentique et il vous semblera déjà connaître cet endroit. Si on parle de film comme « Les visiteurs 2 » de Jean-Marie Poiré, vous y êtes ? Mais oui, bien sûr ! Ou alors « La fille de D’Artagnan » de Bertrand Tavernier ou enfin « Jeanne d’Arc » de Luc Besson, entre autre.
9 – Les gabares
Au pied du château, une fois redescendu dans le village de Beynac, les gabares vous attendent et vous pourrez ainsi vous remettre de votre ascension au château en vous laissant bercer par le flot et la beauté de la Dordogne.
Une gabare : c’est un bateau traditionnel destiné aux transports de marchandises jusqu’aux ports de Libourne ou de Bordeaux.
Voie navigable, la Dordogne a offert de belles opportunités de commercer et a permis de nombreux échanges de marchandises entre les terres du Périgord et l’océan Atlantique. Le fond plat de la gabare permet de porter un maximum de charge avec un faible tirant d’eau. Ainsi le bois des forêts, les pierres des carrières, le vin de Bergerac furent acheminés avec ces bateaux.
Maintenant, elles servent à faire de belles promenades bucoliques sur certaines rivières du Périgord et notamment sur la Dordogne à Beynac.
Le gabarier vous expliquera l’histoire de la batellerie dans le Périgord, celle de la rivière Dordogne et vous fera découvrir les secrets des paysages traversés qu’on appelle la vallée des 5 châteaux.
10 – Bergerac
Ainsi la rivière Dordogne a permis d’acheminer les vins de Bergerac jusqu’aux ports de Libourne ou de Bordeaux pour être vendus hors des frontières françaises. Aujourd’hui, le long des berges de la Dordogne, vous pourrez ici aussi, emprunter une gabare pour admirer la ville depuis le cours d’eau.
Avant de vous parler des vins de Bergerac, intéressons-nous aux autres attraits de la ville. Autre culture d’importance en Dordogne, au XXème siècle, le tabac apportait une rentrée d’argent importante grâce à la Régie Nationale des Tabacs qui achetait toute la production. Il subsiste encore quelques cultures, mais ce que vous verrez surtout dans la campagne périgourdine, ce sont les séchoirs à tabac, architecture bien reconnaissable et indissociable des fermes de la région.
A Bergerac, le Musée du tabac vous fera découvrir toute l’histoire de cette plante ramenée d’Amérique. Le musée est installé dans un bel hôtel particulier du XVIIème siècle.
Le cloître des Récollets dans le coeur historique de la ville, accueille la maison des vins. Cet espace présente de façon attractive l’histoire du vin et du vignoble bergeracois avant de vous présenter dans le magasin, les différentes caves et appellations.
L’adresse de cette Maison des Vins est Quai Cyrano !
Cyrano… de Bergerac bien sûr ! Grâce à Edmond Rostand, c’est l’ambassadeur emblématique de la ville.
Hercule Savinien de Cyrano a bien existé mais il n’est pas né à Bergerac. Il prit le nom des terres de la vallée de Chevreuse qu’il eut en héritage en 1616. Il s’engagea dans le régiment « des Gardes françaises » et pris le nom de Cyrano de Bergerac. Edmond Rostand en fera le héros de sa pièce et même si Cyrano n’a jamais mis le bout de son long nez à Bergerac, il en est devenu le plus célèbre des bergeracois !
Pour en savoir plus : decouvrez cet articles
11 – Monbazillac
Quittons la ville pour visiter les vignobles alentours. Parmi les différentes appellations comme Pécharmant, Bergerac, Montravel, … celle de Monbazillac a l’avantage de posséder un château à visiter de toute beauté. Il est la propriété de la cave coopérative de Monbazillac qui l’a racheté en 1960.
Planté sur le haut d’une colline, ce château offre une vue magnifique sur l’étendue des vignobles.
Classé Monument Historique, il est entièrement meublé et la cave voutée vous surprendra avec sa collection de bouteilles et son petit musée d’outils viticoles.
12 – Les jardins du manoir d’Eyrignac.
Continuons notre visite du Périgord en flânant dans les jardins du manoir d’Eyrignac.
A une dizaine de km de Sarlat, Eyrignac et ses jardins vous feront découvrir l’art topiaire, véritables sculptures végétales façonnées par les jardiniers du domaine. Vous déambulerez parmi les roses, les fontaines en suivant des sentiers qui traversent ce magnifique décor.
C’est la 22ème génération qui prend soin de la propriété. Le manoir fut détruit et reconstruit par Antoine de Costes de la Calprenède, auteur du XVIIème siècle. Ce nom ne vous évoque rien ? Et portant, c’est à lui que l’on doit la phrase «fier comme Artaban » tiré de son roman « Cléopâtre ».
En Dordogne, d’autres jardins proposent de belles échappées à travers la verdure et les fleurs. Citons ici les jardins de:
- Marqueyssac,
- l’imaginaire à Terrasson,
- d’eau,
- sans oublier bien sûr tous les jardins appartenant aux multiples châteaux du Périgord.
13 – Le village de Saint Avit-Sénieur
L’histoire de ce village est intimement liée à des évènements religieux. Ce petit village est situé sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle qui part de Vézelay. Entre 487 et 570, un ermite appelé Avit y a vécu et donné son nom à ce village. Une église en partie fortifiée a été construite fin XIème siècle et l’on peut encore admirer sa massive silhouette. A côté, les vestiges d’une abbaye ainsi que les objets retrouvés pendant les fouilles du cloitre témoignent d’un passé religieux conséquent.
L’église est classée Monument Historique, Patrimoine Mondial de l’Unesco et les campagnes de restauration ont permis de découvrir des peintures murales sur la voûte et des motifs décoratifs rouges sur fond jaune.
La taille de l’église et son acoustique exceptionnelle permettent en été l’organisation d’évènements musicaux de qualité.
14 – Le Pôle d’Interprétation de la Préhistoire
Remontons un peu en direction de la vallée de la Vézère et le Pôle d’Interprétation de la Préhistoire, aux Eyzies de Tayac.
C’est l’endroit par excellence pour découvrir la vie de nos ancêtres, avec l’histoire de Cro-Magnon. Il existe un nombre considérable de traces, grottes, ossements préhistoriques et depuis la découverte en 1868 des squelettes dans un lieu appelé Cro Magnon, les Eyzies de Tayac, petit village périgourdin est devenu mondialement connu.
Au fil du temps et des fouilles, les chercheurs exhument des trésors inestimables comme des:
- fresques,
- ossements,
- bijoux,
- ustensiles de cuisine.
Le Pôle d’Interprétation de la Préhistoire a été construit à côté du Musée national de la Préhistoire avec pour ambition de rendre accessible à tout un chacun l’histoire de l’Homme grâce à tous les sites préhistoriques répertoriés dans la vallée de la Vézère. On ne remonte pas 400 000 ans d’histoire humaine si facilement. Alors, pour préparer son voyage en « Préhistoire », c’est ici que l’on peut trouver toutes les informations nécessaires.
Bref, un stop obligatoire pour qui veut en savoir plus sur nos ancêtres homo-sapiens. Et en plus, l’entrée est libre et gratuite !
15 – La grotte de Lascaux
A quelques kilomètres de là, Montignac est forcément incontournable. C’est ici qu’il y a 60 ans, quatre garçons partis à l’aventure sur la colline voisine découvrent… la grotte de Lascaux. Il n’y a rien à ajouter à ce nom connu mondialement : Lascaux. La grotte initiale (Lascaux I) est fermée au public depuis 1963 pour la préserver intacte mais des répliques ont été créées. 20 ans plus tard, en 1983, Lascaux II est ouverte au public. Situé sur la même colline, Lascaux II propose un Fac-Simile de la vraie grotte mais n’en représente cependant que 40 %. Cependant, y sont reproduites la majorité des peintures rupestres qui font la renommée de de la vraie grotte de Lascaux. Lascaux III est une exposition itinérante qui voyage dans le monde entier.
Et aujourd’hui, Lascaux IV, ouverte en 2016. C’est la réplique intégrale de la grotte découverte en 1940. Tout est reproduit avec une minutie incroyable. Comptez 1 heure de visite accompagnée. D’autres espaces sont également proposer en parallèle.
Un conseil, achetez vos billets avant de vous rendre à Montignac. : cliquez ici
16 – La Roque Saint Christophe
Le long de la Vézère, entre Montignac et les Eyzies-de-Tayac, on découvre une falaise de 80 mètres de haut, longue d’un kilomètre. C’est ici, à la Roque Saint Christophe que l’homme de la Préhistoire s’est réfugié, dans les cavités naturelles offertes par la falaise.
Mais pas seulement lui. Au Moyen-âge, l’endroit fermait la porte du Périgord et servait de fort de défense avec ses casemates.
En visitant les 5 étages du site installés dans la falaise, on fait un bond dans l’espace-temps depuis la préhistoire jusqu’à la Renaissance. On y côtoie des sépultures, un clocher d’église. On y découvre la vie des habitants du Moyen-âge. Avec un peu de chance, le visiteur pourra assister au maniement des lourds engins de levage du village troglodyte, comme le « treuil à tambour ».
17 – Le village de la Madeleine
Toujours sur la Vézère, toujours dans et sur une falaise, offre un site qui a donné son nom à une civilisation préhistorique. Des chasseurs cueilleurs semi nomades se sont installés au pied de la falaise il y a 17 000 ans : les Magdaléniens.
A mi-hauteur, le village troglodyte a été habité du Moyen-âge jusqu’au XIXème siècle. On y découvre l’abri du tisserand, un four à pain, une bergerie, la rue desservant l’ensemble du village mais aussi des constructions défensives. Tout en haut, sur le plateau, un château y fut construit au XIIIème siècle. Les vestiges du château de Petit Marzac sont encore visibles.
18 – Le château de Campagne et son parc
En Direction de la ville du Bugue est classé monument historique.
Ce château ne se visite pas mais il accueille régulièrement des expositions temporaires, ce qui permet de découvrir le rez-de-chaussée. Son parc, planté d’arbres centenaires offre une promenade agréable avec son verger, son arboretum ou l’escalier du Chemin des Dames (139 marches et 22 mètres de dénivelé). Atout non négligeable, on peut s’y promener gratuitement tous les jours.
19 – Sarlat-la-Canéda
Entre Vézère et Dordogne, il est une petite ville d’Art et d’Histoire qu’on ne peut négliger. Sarlat-la-Canéda est la « capitale » du Périgord noir.
L’histoire de Sarlat est dense et souvent en lien avec le pouvoir religieux. L’abbaye de Sarlat fut placée sous l’autorité de Rome puis, de rivalités en jeux de pouvoir, la commune de Sarlat fut créée en 1223.
En 1299, le Pape Jean XXII, transforme l’abbaye en évêché, ce qui lui confère un pouvoir renforcé. Pendant la guerre de Cent ans, en 1360, la ville passe sous domination anglaise qui durera 10 ans.
Redevenue française à la fin du conflit, le Périgord est dévasté mais Sarlat n’est pas reprise et redevient très prospère. Les grandes familles bourgeoises accroissent leurs richesses et font bâtir de somptueux hôtels particuliers. C’est à qui aura sa « tour de noblesse » signe que le propriétaire est d’un rang social élevé.
Né à Sarlat en 1530 dans l’un de ces beaux hôtels particuliers de style Renaissance, Etienne de la Boëtie, le grand ami de Montaigne est l’auteur du « Discours de la servitude volontaire », considéré comme un texte fondamental de la démocratie moderne. Sa maison natale fait face à la cathédrale Saint-Sacerdos.
A la Révolution, Sarlat perd ses privilèges et l’évêque devient le premier maire de la ville.
Sarlat a dit-on la plus forte densité au monde de monuments historiques ! C’est grâce à la loi Malraux de 1962 que les trésors architecturaux de la ville sont sauvegardés. Ainsi le centre historique de la cité médiévale a gardé tous ses charmes, au plus grand plaisir des millions de visiteurs.
Il est possible de flâner dans ses rues en levant la tête à chaque détours pour admirer toutes les beautés de la cité mais si vous pouvez, faite une visite guidée organisée par l’office de Tourisme. Vous pourrez ainsi vraiment apprécier et comprendre tous les liens historiques tissés au cours des siècles passés.
20 – La gastronomie
Puisque l’on est à Sarlat, il est impensable de ne pas parler de la gastronomie. Si on vous parle de :
- Confits,
- magrets,
- truffes,
- foie gras,
- cèpes,
- noix,
- fraises,
- châtaignes,
Oui, vous êtes bien sur une terre de gourmands ! La gastronomie est obligatoire en Périgord.
Et même, une grande partie des visiteurs viennent aussi pour ça ! De nombreuses possibilités de dégustation sont proposées partout, dans le moindre petit village.
Commençons par Sarlat et son marché couvert, installé dans l’ancienne église Sainte Marie, sur la place de la Liberté. C’est un endroit à visiter pour les produits d’exception proposés mais également pour le bâtiment, réhabilité par l’architecte Jean Nouvel.
Vous avez aussi les marchés de producteurs, dans les villages. Les produits locaux sont à l’honneur. On y trouve les fruits de saisons (la fraise la noix ou le cèpe : trois spécialités du Périgord), les légumes, mais bien entendu, le foie gras, les canards, les confis, les truffes (à la saison de la truffe !) les vins, le pain, … C’est l’occasion de discuter avec les producteurs qui vous parleront avec passion de leur activité.
Pour passer un bon moment, rendez-vous dans les marchés nocturnes. Dans de nombreux villages sont organisés ces marchés que l’on appelle aussi marchés gourmands. Souvent organisés sous la halle ou sur la place du village, ces marchés festifs fournissent des tables et chaises pour les convives. De nombreux commerçants y vendent des plats préparés très variés, une buvette pour les boissons, de la musique pour animer la soirée. Bref, de quoi passé une soirée très agréable. Le seul impératif : apporter vos assiettes et vos couverts, si vous voulez être servis !
21 – Le château de Fénelon
Domine la vallée de la Dordogne avec sa haute stature et ses tours imposantes. Ce château datant du XIIIème siècle a appartenu tantôt aux Français, tantôt aux Anglais, pour finir Français en 1375.
La seigneurie de Fénelon appartenait aux Salignac, puissante famille périgourdine dont le nom de plusieurs descendants est arrivés jusqu’à nous. Le premier, Bertrand de Salignac, plus connu sous le nom de monsieur de la Mothe, ambassadeur de France sous Charles IX et le deuxième, François de Salignac de la Motte Fénelon, Archevêque de Cambrai, plus connu sous son nom d’écrivain Fénelon qui vécut sous Louis XIV.
De nombreuses transformations ont été apportées au cours du temps. La belle demeure gothique du XVème siècle fut fortifiée pour se préserver pendant les guerres de religion et un régiment y fut installé dont on peut encore voir et visiter la caserne. Bien plus tard, une galerie voutée fut créée sous une terrasse permettant d’admirer le magnifique panorama de la vallée de la Dordogne.
Propriété privée, classé Monument historique, ce château fait découvrir son histoire foisonnante tout au long des différentes pièces richement garnies de beaux meubles d’époques.
Couvert de lourdes pierre de lauze, on ne peut qu’admirer sa puissante charpente en châtaignier qui supporte l’imposante et lourde toiture, à la mode de la région de Sarlat.
22 – Le survol en Montgolfière
Le paysage est magnifique depuis les collines du Périgord mais le survol en Montgolfière est une expérience inoubliable.
Voyager comme un oiseau en découvrant les beautés du paysage et les châteaux par-dessus leurs toits apporte une sensation incomparable.
La Dordogne sous la nacelle se promène tranquillement tandis que le ballon survole les châteaux de Beynac, de Castelnaud, des Milandes.
23 – Le château des Milandes.
Cette demeure de charme fut bâti sur demande express de Mme de Caumont qui ne supportait plus de vivre dans l’austère forteresse de Castelnaud. Le château des Milandes fut donc construit en 1489, d’architecture Renaissance, avec des éléments gothiques remarquables.
Au cours des siècles, ce château devint protestant, puis catholique, … puis tombe à l’abandon pour finalement être racheté en 1900 par un industriel sarladais, Charles Claverie, qui le restaure, l’agrandit et y ajoute un chai et une ferme pour en faire une propriété de rapport. Il y créa même un jardin « à la française » entouré d’un parc « à l’anglaise ».
Mais ce château porte surtout l’empreinte de son illustre propriétaire : Joséphine Baker. Elle acheta la propriété et y fonda sa « tribu arc-en-ciel ». Vécut ici avec tous ses enfants, elle apporta emploi, confort aux personnes vivant à proximité. Elle organisa le transport scolaire pour les enfants, amena l’eau dans les maisons, organisa des spectacles de cabaret pour ses voisins,… Tout au long de la visite, on découvre la vie de cette femme généreuse et l’on découvre des aspects de sa vie peu connus comme ses engagements dans la résistance.
L’âme de cette femme exceptionnelle du XXème siècle continue d’habiter cette demeure, très agréable à découvrir.
La visite ne s’arrête pas au château. Les jardins ont reçu le label « jardin remarquable » et ce n’est pas exagéré. Des plans d’eau agrémentent les allées bordées de plantes variées jusqu’à la roseraie. Le spectacle de fauconnerie enchantera petits et grands. Vous baisserez forcément la tête quand le grand pygargue passera au-dessus des spectateurs !
24 – Le Moulin de la Rouzique
Sur les bords de la rivière Couze, le Moulin de la Rouzique est maintenant un écono-musée du papier.
C’est l’un des rares moulins subsistant du village de Couze et Saint-Front qui en comptait 13 au XIXème siècle. Le Moulin de la Rouzique ferma ses portes à une activité semi-industrielle en 1983 pour devenir un musée retraçant l’histoire du papier de chiffon. C’est grâce à l’Association « Au fil du Temps » que le Moulin revit pour la sauvegarde de ce patrimoine.
Au cours de la visite, on découvre comment le papier est fabriqué à partir de coton récupéré et quelle était l’activité économique générée dans la région. Pourquoi ici ? Le guide vous expliquera parfaitement l’attractivité de la localité. Les enfants pourront faire eux-mêmes leur feuille de papier et pour finir, le visiteur pourra admirer les belles réalisations faites sur place. Visite instructive pour tous les âges.
25 – La forêt de la Bessède
Pour les amoureux de nature, de calme, de verdure, sans pollution sonore urbaine, la belle forêt de la Bessède est le lieu idéal pour les promenades en vélo, les randonnées à pied.
Flâner dans les sentiers, admirer les châtaigniers, les chênes, peut-être apercevoir des biches ou des chevreuils. Pour découvrir une région, admirer les paysages, la marche est parfaite. C’est excellent pour la santé, et en plus, c’est gratuit. Les gîtes du Bouillatou, aux portes de la forêt de Bessède vous offre un excellent point de départ pour vos ballades.
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